Atelier de validation du rapport de l’enquête socio-démographique, comportementale et de séroprévalence du VIH dans les préfectures de la Nana-Mambéré, de l’Ouham et de l’Ouham-Pendé.
Les travaux de cet atelier ont pris fin le 17 décembre 2011 dans la salle de conférence de l’Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes Economiques et Sociales (ICASEES) à Bangui.
Organisé par le Ministère du Plan et de l’Economie avec l’appui technique et financier du Bureau pays du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), cet atelier de deux jours (2) a pour objectif de partager les résultats de l’enquête sociodémographique, comportementale et de prévalence du VIH dans le Bassin du Lac Tchad réalisée dans les préfectures de la Nana-Mambéré, de l’Ouham et de l’Ouham-Pendé en 2011.
La Représentante Résidente de l’UNFPA en République Centrafricaine Madame Thérèse ZEBA, dans son allocution, a d’emblée indiqué que l’enquête dont les résultats sont soumis à l’examen des participants fait suite à une convention de financement signée entre le Secrétariat Exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad et le Bureau de l’UNFPA le 6 février 2009. Elle se justifie par la nécessité de disposer des indicateurs à jour non seulement, pour cerner l’ampleur et les dimensions du VIH dans le Bassin du Lac Tchad, mais aussi de mesurer les efforts consentis par les gouvernements des pays membres et leurs partenaires techniques et financiers pour réduire la vulnérabilité des populations qui y vivent ou qui y circulent face à cette pandémie.
L’oratrice a rappelé que lors de la réunion préparatoire méthodologique tenue à Maiduguri les 22 et 23 juillet 2009 qui a regroupé les experts des Bureaux Pays de l’UNFPA de la Centrafrique, du Niger, du Tchad et le Coordonnateur Régional du projet Initiative du Bassin du Lac Tchad (IBLT), il a été décidé de fusionner les trois études en une seule enquête et chaque bureau de l’UNFPA des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) devait l’exécuter en partenariat avec le Comité National de Lutte contre le Sida.
Il convient de signaler en passant qu’il était initialement prévu dans le cadre de la convention de réaliser trois études au début et à la fin du projet. Il s’agit d’une étude socio-comportementale, d’une étude démographique et de santé et d’une étude de séroprévalence du VIH/Sida.
Poursuivant son intervention, la Représentante de l’UNFPA a souligné que le rapport fait ressortir une prévalence du VIH dans la population générale âgée de 15-49 ans de 6,6% avec un niveau plus élevé chez les femmes (7%) que chez les hommes (6,2%) ; chez les populations de la préfecture de la Nana-Mambéré (8,9%) et chez les commerçants (12,3%).
Pour terminer son propos, Madame Thérèse ZEBA a mentionné que l’UNFPA va continuer d’appuyer les efforts du Gouvernement dans la mobilisation des ressources en vue de réduire la vulnérabilité et le risque de la population centrafricaine face à la pandémie du VIH/Sida.
Quant au Coordonnateur du Comité National de Lutte contre le Sida, le Professeur Nestor Mamadou NALI, ce rapport est le fruit d’un long processus participatif qui n’a été rendu possible que grâce à la détermination, l’assistance et l’étroite collaboration de nombreuses personnes physiques et morales notamment, la Coordination Nationale du Comité National de Lutte contre le Sida. Il s’est dit heureux de procéder à l’ouverture de cet atelier de validation du rapport d’enquête Sociodémographique, comportementale dû au fléau de VIH dans les régions du Nord ouest ; l’une des régions les plus peuplées de notre pays. Il a souligné l’importance de l’enquête de cette nature qui permettra de mieux cerner les caractéristiques de l’infection dans cette région et de mieux agir.
Le Professeur NALI a conclu en disant que ce processus qui a également connu la participation du CNLS a permis de :
•Disposer des indicateurs sociaux sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) des enquêtés et,
•Déterminer la séroprévalence tant au niveau de la zone qu’au niveau de chaque préfecture, des ménages et des GVP.
•
Il a mis l’accent sur l’intérêt que le Gouvernement attache à cette pandémie tout en félicitant ceux qui ont mis en œuvre cette étude à savoir : l’UNFPA, l’ADD (Association des Animateurs pour le Développement Durable). Le Gouvernement attend beaucoup de vous et le sérieux dont vous allez faire montre durant ces travaux de validation.
Au terme des échanges lors des plénières sur la restitution des travaux en commission, quelques recommandations ont été formulées :
Aux institutions nationales en charges de la lutte contre le Sida
• CN/CNLS
? Définir pour la prochaine étude une approche appropriée liée à la question des Groupes Vulnérables Prioritaires, notamment les autres formes de travailleurs de sexes qui peuvent être des femmes au foyer ou des commerçantes ambulantes, ainsi que la question des Hommes ayant des rapports Sexuels avec d’autres Hommes dans les préfectures concernées par l’étude.
? De s’approprier le résultat de la présente enquête d’une exploitation de la base de données à d’autres fins de recherche au niveau national ;
? Rendre disponible le rapport de la présente enquête auprès des prestataires de soins et des autres acteurs impliqués dans la lutte contre le Sida en RCA
• MSPPLS, FISA et ONG nationales
? Exploiter les informations spécifiques du présent rapport pour les travaux de planification des actions de lutte en faveur des populations de la zone conventionnelle du PAIBLT en RCA
Aux partenaires : BAD, CBLT/PAIBLT, UNFPA
• D’appuyer les travaux de recherches opérationnelles sur le plan socio-comportemental des différents groupes spécifiques dans la zone conventionnelle du PAIBLTD et veiller au respect des algorithmes prévus dans les directives des différents pays du bassin du lac Tchad dans l’élaboration des protocoles d’études à caractère régional.
• De proroger la durée du projet et d’augmenter les ressources pour permettre la réalisation de l’enquête enfin de parcours afin de mesurer les progrès réalisés par le PAIBLT ;
• Réaliser une enquête qualitative pour mieux cerner les perceptions du VIH et Sida par les populations du Bassin du Lac Tchad
• Vulgariser les résultats de l’étude ;
• Organiser un atelier sous-régional pour discuter de la mise en œuvre de l’enquête.